mercredi 26 janvier 2011

Nominations Oscars et Césars


Le mois de janvier s'achève avec son traditionnel lot de récompenses. Les deux cérémonies les plus attendues viennent de dévoiler leurs nominations. 

Concernant les Césars, les "professionnels de la profession" ont sans surprise salué Des Hommes avec des dieux de Xavier Beauvois avec 11 citations dont meilleur film, réalisateur, acteur, seconds rôles et scénario. Gainsbourg (vie héroïque), le surprenant biopic de Joann Sfarr et The Ghost Writer obtiennent 8 citations chacun. On ne serait d'ailleurs pas mécontent que Roman Polanski remporte le césar du réalisateur pour son éclatante mise en scène. Parmi les films défendus par Mon Cinématographe, on retrouve Le Nom des Gens (4 citations) et Mammuth (3, un césar pour Depardieu ? ). En revanche, l'absence d'Une exécution ordinaire de Marc Dugain (où est Dussollier ??), Copacabana de Marc Fitoussi et Les Invités de mon père d'Anne Le Ny laissent songeur. Mais on serait malhonnête en regrettant le peu de nominations pour le plus gros succès français de l'année, Les Petits mouchoirs qui doit bien payer quelque chose (son arrogance ?). 

Espérons que la présence de ces bons films ne sera pas gâchée par une présentation bancale et des interventions pitoyables comme l'on en a tant subi les années précédentes. Mais rien ne vous empêche de faire autre chose le 25 février et ainsi éviter les auto-célébrations nombrilistes. 

Les Oscars, eux, vont voir s'affronter de gros morceaux. Le film le plus nommé, l'excellent Discours d'un roi de Tom Hopper, récolte douze distinctions et l'oscar du meilleur acteur ne devrait pas cette fois-ci échapper à Colin Firth. The Social Network qui devrait (enfin !) voir la consécration de David Fincher ainsi qu'Inception (mais rien pour DiCaprio) récoltent 8 nominations, devancés par le très attendu True Grit des frères Coen (news ici). Natalie Portman dans Black Swan (voir la bande-annonce ci-dessous) est favorite pour la meilleure actrice et Toy Story 3 donné grand gagnant pour le film d'animation. Verdict dans la nuit du 27 au 28 février.



Au-delà

La mort. Clint Eastwood l'a déjà évoqué à travers ses nombreux personnages, et l'on se souvient, ému, des dernières images de Gran Torino. Le géant américain a voulu parler de l'après, de l'inconnu. Au-delà relate trois histoires individuelles. Une journaliste française qui a échappé miraculeusement au tsnunami voit sa vie bouleversée. Un américain qui a le pouvoir de dialoguer avec les morts ne peut plus supporter ce don qu'il considère comme un fardeau. Enfin, à Londres, un jeune garçon perd son frère jumeau et va tenter de communiquer avec lui à l'aide de plusieurs médiums, charlatants devrait-on dire.

Si Clint Eastwood avait des réponses aux questions que l'on se pose sur ce qui nous attend après la vie, il ne se serait pas intéressé à ces personnages qui, eux mêmes, n'en n'ont pas à nous donner. Au-delà n'est pas un long métrage fantastique mais un mélo méditatif. La douceur du cinéaste transparaît encore au gré de séquences inégales. La partie britannique est la plus poignante, Eastwood filmant les enfants avec la pudeur qu'on lui connaît. De Honkytonk Man à Mystic River en passant par Un monde parfait, le cinéaste a toujours filmé les fêlures de cet âge à hauteur d'enfant. En quelques scènes, lors de l'accident du frère jumeau où de la magistrale séquence du métro, il épouse magnifiquement le regard de son personnage. La partie américaine recèle également de beaux moments grâce à la discrète et superbe interprétation de Matt Damon. La partie française est la moins convaincante, empreinte de clichés redondants. Cécile de France, lumineuse, n'est pas en cause mais l'on ne sent pas le cinéaste impliqué comme lors des deux autres segments.

Clint Eastwood et George McLaren

Clint Eastwood n'est décidement jamais là où on l'attend. A quatre-vingts ans, il se permet, pour la première fois de sa carrière, de débuter son film avec une séquence d'action digne des superproductions. Les premiers plans laissent deviner la menace qui rôde. Puis vient l'attaque du tsnunami, impressionnante, où la caméra suit le personnage de Cécile de France dans sa survie. Jusquà l'apparition un peu « too much » de l'au-delà.

Le réalisateur et son scénariste Peter Morgan, primé pour The Queen, se sont sentis obligés de rassembler tous ces personnages. Cette réunion un peu forcée débouche sur un final déconcertant, d'une faiblesse surprenante de la part du cinéaste. Le grand sujet devient minuscule et semble se résoudre à un banal happy end. Le trente-et-unième film de Clint Eastwood n'est donc pas une oeuvre majeure mais l'étonnante faculté du cinéaste à capter immédiatement notre attention pour ne plus la lâcher fascine encore. La marque des grands.

Antoine Jullien



DVD et Blu-Ray disponibles chez Warner Home Video. 

The Green Hornet

La curiosité était grande à l'idée de voir le frenchie bricolo Michel Gondry se frotter au blockbuster. En adaptant pour le grand écran la série télévisée Le Frelon Vert, le réalisateur d'Eternal Sunshine of the spotless mind avait de quoi nourrir son imaginaire : un super héros sans super pouvoir, un acolyte féru d'invention technologique, un second degré assumé grâce à la présence de Seth Rogen dans la peau du héros, comique très populaire aux USA grâce à ses collaborations chez Judd Apatow. Le comédien, également co-scénariste et co-producteur, a su trouver en Michel Gondry le partenaire idéal à ses aventures réjouissantes et décontractées.

Le cinéaste a eu l'intelligence de se fondre au projet en y injectant sa pâte. S'il ne recourt pas à ses trucages minimalistes et à ses trouvailles poétiques, il joue habilement des effets spéciaux en s'autorisant quelques ralentis et accélérés propres aux jeux vidéos tout en menant ses séquences d'action avec l'élégance d'antan, sans avoir recours au numérique superflu. The Green Hornet n'est donc pas gros film d'action déguisé en film d'auteur, plutôt une récréation jouissive et parfois inattendue.

Michel Gondry et Seth Rogen

Car certaines figures du super héros sont malicieusement détournées. Le frelon vert n'a pas de pouvoir particulier, c'est un jeune homme immature féru de soirées arrosées et de belles damoiselles, profitant à loisir de la fortune partenelle. Lorsque le papa, patron d'un grand journal, meurt subitement, le fils, avec l'aide de Kato (Jay Chou), décide de se venger de lui en déziguant la pègre de Los Angeles, juste pour s'amuser. Sans plan d'attaque, sans devoir ni morale, il est l'anthithèse de Batman. Il ira même jusqu'à se servir de son journal pour faire sa propre publicité.

Plaisant, le spectacle est d'autant plus délectable qu'il comporte un bon méchant, élément essentiel à l'histoire. A peine revenu d'Inglorious Basterds, Christoph Waltz campe un gangster à la limite du ridicule, aux tenues ringardes et au nom imprononçable. L'acteur complète une belle distribution au service d'un film qui a le grand mérite de ne jamais se prendre au sérieux. Un conseil toutefois : si vous pouvez, allez voir le film en 2D, la 3D étant (une fois de plus ?) d'aucune utilité.

Antoine Jullien



DVD et Blu-Ray disponibles chez Sony Pictures Entertainment. 

mercredi 19 janvier 2011

Women are heroes

Des portraits géants de femmes placardés dans les ruelles d'une favela de Rio. Pour son premier film, le photographe JR a vu les choses en grand. A travers ses clichés, il a voulu parler des femmes qui souffrent mais qui résistent à la violence des hommes. De l'Amérique du sud à l'Afrique en passant par l'Asie, il est allé à leur rencontre, enregistrant leur histoire personnelle et leur combat commun. Puis avec le concours des populations, il a disséminé leurs portraits dans les villes rencontrées. L'initiative est d'autant plus salutaire et originale que pour une fois, la création est commune et implique directement les personnes concernées.

Visuellement, JR livre un film impressionnant. Parcourant les ruelles de la favela à l'aide de son appareil photo numérique, il se balade dans ses moindres recoins avec une agilité étourdissante. Echappées de ce pur moment de virtuosité, les femmes défilent sous son objectif. Jamais misérabiliste, le regard bienveillant que l'artiste leur porte donne au long métrage une tonalité optimiste. Malgré les épreuves traversées, elles se battent envers et contre tous. Cette rage contaminante gagne rapidement le coeur du spectateur.

Mais le film a le défaut de ses qualités. Son invention plastique se fait un peu au détriment du fond. Les portraits, trop nombreux, ne sont pas assez fouillés. Cet effet « zapping » atténue un peu la force du message qu'un inutile épilogue parisien promotionnel met totalement en porte-à-faux. Mais une seule image vaut qu'on se déplace pour voir ce curieux objet prenant et singulier : dans un village africain, un train défile lentement avec les yeux de toutes ces femmes. Un hommage émouvant à leur droit d'exister, enfin.

Antoine Jullien

Retrouvez L'INTERVIEW de Juliette Favreul Renaud, la productrice du film.


Somewhere

Un homme, au volant de sa grosse cylindrée, fait des tours de piste au milieu du désert. La séquence s'étire jusqu'à l'arrêt du véhicule. Un moment pathétique dans la vie d'un homme. Bienvenue dans le monde de l'acteur Johnny Marco. 

Sofia Coppola s'est toujours intéressée aux personnages en décalage horaire permanent comme elle avait su le magnifier dans Lost in Translation. Mais les jeunes femmes mal dans leurs peaux de Virgin Suicides et Marie-Antoinette ont laissé place à un homme de quarante ans, qui, d'un physique encore juvénile à des tenues que n'auraient pas reniées Kurt Cobain, ressemble plus à un ado attardé qu'à une star confirmée. Pourtant, l'homme passe son temps désespérément libre au Château Marmont, hôtel bien connu du ghotta hollywoodien. Sofia Coppola a elle-même vécu cette vie dissolue à l'époque où son père le fréquentait.

Ce quatrième long métrage est sans doute le moins aimable de la cinéaste. C'est un vide sidérant qu'elle filme avec une acuité qui n'appartient qu'à elle. Une fois encore, elle sait poser sa caméra au bon endroit, filmant le revenant Stephen Dorff dans son propre rôle. De fêtes sans joie aux étreintes endormies, Johnny Marco erre comme un fantôme. Sans personnalité, d'une banalité crasse, il semble inconcient de sa propre médiocrité ordinaire. Un numéro de striptease aussi mécanique que stérile et un plan magistral sur son visage enrubanné de maquillage dégoulinant disent à eux-seuls le non sens de sa vie. 

Stephen Dorff et Elle Fanning 

Puis survient l'éclaircie au milieu de la brume. Sa fille de douze ans, joliment interprétée par Elle Faning, va raviver son rôle de père. Sofia Coppola capte ces instants du papa en compagnie de sa fille sans aucune psychologie superflue. Pas de réglèments de compte ni de séquence tire-larmes entre ses deux êtres qui se comprennent mieux qu'on ne le pense. De cette relation complice, on retiendra surtout une désopilante séquence italienne dans laquelle ils tentent de résister au ridicule et à la vulgarité environnants.

Une fois l'étape parentale refermée, Johnny Marco se voit à nouveau confronté au vide. Il se décide finalement à prendre le large et arrêter sa route « somewhere ». Sofia Coppola tombe alors dans la facilité en terminant son film de la plus caricaturale des manières. La réalisatrice n'arrivera pas à aller au-delà de la simple chronique. Cette modestie, alourdie par quelques répétitions auteurisantes agaçantes, est aussi la limite du film. La sourde tristesse va si bien à Sofia Coppola qu'un peu de lumière au bout du chemin n'aurait pas été un mal.  

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DVD et Blu-Ray disponibles chez Pathé Video.

mercredi 12 janvier 2011

Hitchcock à la Cinémathèque

Le grand Hitchcock fait un retour fracassant à la Cinémathèque française. Jusqu'au 28 février, vous pourrez  découvrir ou redécouvrir l'intégralité de son éblouissante filmographie, soit cinquante-huit longs métrages et de nombreux films réalisés pour la télévision, notamment sa  série Alfred Hitchcock Présente dans laquelle apparaissait pour la première fois sa fameuse silhouette dessinée qui deviendra l'emblème des cinéphiles.

Sa période britannique, la moins connue, mérite le détour. Si les 39 marches demeure son oeuvre la plus connue de cette époque, vous pourrez avoir la curiosité de regarder Une femme disparaît ou la première version de l'Homme en savait trop avec Peter Lorre. A partir de 1940, Hitchcock émigre aux USA grâce au producteur David O. Selznick qui lui propose Rebecca. Oscar du meilleur film l'année suivante (mais attribué à Selznick comme le veut l'usage), "le maître du suspense" sera nommé à cinq reprises, sans succès. Il faudra attendre les francs tireurs de la Nouvelle Vague dont Chabrol et bien sûr Truffaut pour que le talent du maître soit enfin reconnu.

Les Amants du Capricorne (1949)

Cinéaste incontournable et inégalable, tous les réalisateurs, consciemment ou inconsciemment, évoquent Hitchcock à travers leurs films. La cinémathèque proposera également une sélection de cinéastes qui se sont très fortement inspirés de son oeuvre, à commencer par Brian De Palma.

L'ombre d'un doute, Les Enchaines, La corde, Fenêtre sur cour, Sueurs froides, La Mort aux trousses, les Oiseaux, Psychose... autant d'oeuvres singulières, brillantes, machiavéliques où le sens inouï de la mise en scène explose à chaque plan. Une aubaine pour les cinéphiles et pour les novices de (re) parcourir sur grand écran une cinématographie aussi fascinante. En plus des films, la Cinémathèque proposera plusieurs conférences sur le cinéaste. Enfin, le mercredi 2 février, Patrick McGilligan viendra présenter sa biographie très attendue "Alfred Hitchcock : une vie d'ombres et de lumière". Régalez-vous !

Rétrospective Alfred Hitchcock à la Cinémathèque Française. 
Informations : 01.71.19.33.33. ou www.cinematheque.fr

Premières photos de "La Conquête"

Les premiers clichés de La Conquête de Xavier Durringer retraçant l'ascension au pouvoir de Nicolas Sarkozy viennent d'être dévoilés. Denys Podalydès campe l'actuel président entouré de Florence Pernel (Cécilia), Hippolyte Girardot (Claude Guéant), Samuel Labarthe (Dominique de Villepin) et Bernard Le Coq (Jacques Chirac).

Produit par Mandarin Cinéma, le quatrième long métrage du cinéaste sortira le 11 mai, soit le jour de l'ouverture du festival de Cannes présidé cette année par Robert De Niro.









mardi 4 janvier 2011

L'année 2010

Alors que 2011 débute à peine avec son lot de promesses cinéphiliques, un retour sur 2010 s'impose. Peu de grands films, quelques révélations, des cinéastes au sommet ou en déclin, l'année écoulée s'est avérée d'une grande diversité. Mon Cinématographe vous propose d'en faire un tour d'horizon, en toute subjectivité bien entendu. 

LES SCENES MARQUANTES

Le saisissant départ final de Kim Hye-Ja dans MOTHER de Bong Joon-Ho



Le rabbin expliquant au jeune Larry le sens de la vie selon Jefferson Airplane dans A SERIOUS MAN des frères Coen



La rencontre entre Gainsbourg et Juliette Gréco dans GAINSBOURG (VIE HEROÏQUE) de Joann Sfar.



Le grand requin blanc nageant à côté du plongeur dans OCEANS de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud



Le coming out de Jim Carrey dans I LOVE YOU PHILLIP MORRIS de Glenn Ficarra et John Requa



Michel Aumont déshéritant ses enfants dans LES INVITES DE MON PERE d'Anne Le Ny



Les retrouvailles de Gérard Depardieu et son lointain cousin dans MAMMUTH de Gustave Kervern et Benoît Delépine



Mr Hulot face à Jacques Tati dans L'ILLUSIONNISTE de Sylvain Chomet



Mathieu Amalric séduisant la vendeuse de la station-service dans TOURNEE de Mathieu Amalric



L'arrestation du petit-fils de Yoon Jung-hee dans POETRY de Lee Chan Dong



Le chant des moines de Tibhirine couvrant le bruit des hélicoptères de l'armée dans DES HOMMES ET DES DIEUX de Xavier Beauvois



La séquence d'ouverture d'AMORE de Luca Guadagnino



La course d'aviron dans THE SOCIAL NETWORK de David Fincher



Jacques Gamblin et Sara Forestier faisant l'amour en se rhabillant dans LE NOM DES GENS de Michel Leclerc



George Frèche, mutique, avalant des papiers sans raison dans LE PRESIDENT d'Yves Jeuland



LES DEUX PLUS GRANDES ACTRICES

Kim Hye-Ja dans MOTHER et Yoon Jung-hee dans POETRY




LE PLUS GRAND ACTEUR

André Dussollier, implacable Staline dans UNE EXECUTION ORDINAIRE de Marc Dugain



LE BLOCKBUSTER LE PLUS CEREBRAL

INCEPTION de Christopher Nolan



LES DOCUMENTAIRES QUI ONT LE MIEUX PARLE DE LA CRISE

INSIDE JOB de Charles Ferguson

CLEVELAND CONTRE WALL STREET de Jean-Stéphane Bron



LE RETOUR EN GRACE D'UN MONSTRE SACRE

Gérard Depardieu, réinventé dans MAMMUTH



LE CINEASTE QUI A VENDU SON ÂME

Martin Scorsese et son très lourdingue SHUTTER ISLAND



LES FILMS LES PLUS CLAUSTROPHOBES

LEBANON de Samuel Maoz


BURIED de Rodriguo Cortès



LE PERSONNAGE LE PLUS SAUGRENU

Le pneu dans RUBBER de Quentin Dupieux



LES DEUX PLUS GRANDS MECHANTS

Silvio Berlusconi dans DRAQUILA, L'ITALIE QUI TREMBLE de Sabina Guzzanti



Le nounours dans TOY STORY 3 de Lee Unkrich



LA MORT LA PLUS STUPIDE

Roger Allam écrasé par un troupeau de vaches dans TAMARA DREWE de Stephen Frears



LE PLUS BEAU DERNIER PLAN

Les papiers qui s'envolent au milieu d'une rue londonienne dans THE GHOST WRITER de Roman Polanski



LE CASTING GLAMOUR LE PLUS TOC

NINE de Rob Marshall


LE FILM LE PLUS EXPERIMENTAL

AMER d'Hélène Cattet et Bruno Forzani



L'INTERPRETATION LA PLUS INSUPPORTABLE

Juliette Binoche dans le non moins insupportable COPIE CONFORME d'Abbas Kiarostami



L'ESCROQUERIE INTELLECTUELLE

ONCLE BOONMEE d'Apichatpong Weerasethakul, Palme d'Or 2010



LE REALISATEUR LE PLUS PROMETTEUR

Xavier Dolan avec ses enthousiasmants AMOURS IMAGINAIRES



L'ACTEUR LE PLUS NEVROSE

Leonardo DiCaprio dans SHUTTER ISLAND et INCEPTION




LE FILM LE PLUS MALHONNÊTE

LES PETITS MOUCHOIRS de Guillaume Canet



LE SUCCES LE PLUS MIRACULEUX



LES DEUX PLUS GRANDS CINEASTES AMERICAINS ACTUELS

David Fincher avec THE SOCIAL NETWORK


Joel et Ethan Coen avec A SERIOUS MAN



LE CINEASTE LE PLUS DISNEYISE

Tim Burton avec ALICE AU PAYS DES MERVEILLES



LE PAYSAGE CINEMATOGRAPHIQUE LE PLUS REVIGORANT

LA COREE DU SUD (Mother, Poetry, Breathless...)



LE FILM QUI DONNE LE PLUS ENVIE DE PARTIR EN RETRAITE



LE FILM LE PLUS ENGAGE

ILLEGAL d'Oliver Masset-Depasse



LE FILM LE PLUS LONG

MYSTERES DE LISBONNE de Raul Ruiz et ses 4h25 !



LE FILM LE PLUS INTEMPOREL



LA SUITE LA PLUS INUTILE

WALL STREET : L'ARGENT NE DORT JAMAIS d'Oliver Stone



LE PLAN SEQUENCE LE PLUS IMPRESSIONNANT

La scène du stade de football dans DANS SES YEUX de Juan José Campanella



LE FILM LE PLUS AMBIGU

THE KILLER INSIDE ME de Michael Winterbottom



LE RETOUR DES GROS BRAS LE PLUS DECEVANT

EXPENDABLES : UNITE SPECIALE de Sylvester Stallone



LE FILM LE PLUS ETONNANT REALISE AVEC DES BOUTS DE FICELLE

MONSTERS de Gareth Edwards



L'ACTRICE LA PLUS CHOUCROUTEE

Catherine Deneuve dans POTICHE de François Ozon



L'EXERCICE DE STYLE MAL AIME

THE AMERICAN d'Anton Corbijn



L'ACTRICE QUI SAIT AUSSI FAIRE RIRE

Isabelle Huppert dans COPACABANA de Marc Fitoussi



LE SERIEUX COUP DE POMPE

Peter Jackson et son consternant LOVELY BONES



LE PLUS BEAU GÂCHIS

MR. NOBODY de Jaco Van Dormael



IN MEMORIAM

Claude Chabrol, Alain Corneau, Eric Rohmer, Bernard Giraudeau, Tony Curtis, Bernard-Pierre Donnadieu, Bruno Crémer, Arthur Penn, Mario Monicelli, Blake Edwards, Dennis Hooper, Leslie Nielsen, Laurent Terzieff, Dino de Laurentiis, Julien Guiomar, Irvin Kershner...