Mon Cinématographe, en partenariat avec CineCinephile.com, évoque plusieurs longs métrages présentés en compétition dont deux interprétés par Nicole Kidman : Les Proies de Sofia Coppola et Mise à mort du cerf sacré de Yorgos Lanthimos. Le premier est une nouvelle adaptation, assez vaine, du roman de Thomas Cullinan, 47 ans après celle de Don Siegel avec Clint Eastwood, et le second est le nouveau long métrage du réalisateur de Canine et The Lobster.
Nous débattons également de Good Time de Josh et Ben Safdie avec un Robert Pattinson très convaincant dans ce thriller sous forte influence, et In the Fade de Fatih Akin dans lequel Diane Kruger se met dans la peau d'une femme qui perd son mari et son fils suite à un attentat mené par des néonazis. Un film étonnamment plat et schématique qui confirme le lent déclin du cinéaste.
Mon Cinématographe vous propose un tour d'horizon des films présentés lors du 70ème festival de Cannes, en partenariat avec CineCinephile.com. Son rédacteur en chef, Kevin Halgand, revient pour nous sur plusieurs longs métrages, à commencer par The Meyerowitz Stories de Noah Baumbach, le réalisateur de Frances Ha et While we're young qui vient pour la première fois en compétition. Après Okja de Bong Joon-ho (voir la vidéo), voilà un film une fois encore soutenu par Netflix qui a fait décidément grincer quelques dents.
The Meyerowitz Stories de Noah Baumbach
Le récit d'une fratrie en conflit rassemblée autour de leur père vieillissant, porté par un casting 4 étoiles (Dustin Hoffman, Ben Stiller, Emma Thompson, Adam Sandler) qui n'a pas particulièrement emballé Kevinmalgré une habileté dans le scénario qui alterne la comédie et le drame mais pour un résultat trop convenu.
120 battements par Minute de Robin Campillo
120 battement par Minute de Robin Campillo a fait chavirer les festivaliers et la presse qui en font déjà une possible Palme d'Or. Le cinéaste, remarqué grâce à l'excellent Eastern Boys, nous plonge dans la France du début des années 90, en suivant le combat des activistes d'Act up dans leur lutte face au fléau du sida.
A contrario de l'emballement général, Kevin est resté plus mesuré, séduit par la première partie mais moins convaincu par la seconde qui s'intéresse à une histoire d'amour entre deux militants. Un film qui a pourtant de fortes chances de remporter un prix et l'adhésion du président du jury, Pedro Almodovar.
Wind River de Taylor Sheridan
Enfin, coup de projecteur sur un long métrage présenté dans la section Un Certain Regard. Wind River est le premier film en tant que réalisateur de Taylor Sheridan, le brillant scénariste de Sicario et Comancheria. Il dirige Jeremy Renner et Elizabeth Olsen qui vont mener une enquête autour du meurtre d'une femme retrouvée dans l'immensité des paysages du Wyoming. Un thriller efficace à défaut d'être très surprenant.
Mon Cinématographe, en partenariat avec CineCinephile.com, est au 70ème Festival de Cannes pour vous faire vivre les temps forts de la sélection officielle qui a débuté avec le film d'Arnaud Desplechin, Les Fantômes d'Ismaël, présenté en ouverture hors compétition. L'histoire d'un amour disparu qui revient d'entre les morts, interprété par Mathieu Almaric, Marion Cotillard et Charlotte Gainsbourg, et sans conteste l'un des plus grand ratages du cinéaste français chéri des critiques. Desplechin se montre incapable d'unifier deux histoires qui ne prennent jamais corps, alourdies par des dialogues sentencieux et une direction d'acteurs calamiteuse d'où surnage uniquement la vibrante Charlotte Gainsbourg. De citations hitchcockiennes hasardeuses en déconstruction de récit inutile, Desplechin ne trouve jamais l'inspiration en échouant sur toute la ligne.
Okja de Bong Joon-ho
La plateforme américaine Netflix s'est invitée dans une polémique qui a secoué la Croisette en présentant deux longs métrages qu'elle a produit dont le nouveau film du coréen Bong Joon-Ho, Okja, avec Tilda Swinton et Jake Gyllenhaal. Le brillant réalisateur de Motheret The Host nous embarque dans un film où se mêle le conte, la critique sociale et l'aventure et qui a été plutôt bien reçu. Une œuvre qui ne risque pourtant pas de se retrouver au palmarès, si l'on en croit les propos du président du jury, Pedro Almodovar, qui conteste le fait que Netflix ne diffuse pas le film dans les salles de cinéma mais uniquement sur son site, dès le 28 juin.
Wonderstruck de Todd Haynes
Le réalisateur Todd Haynes, auréolé du succès cannois de Carol, revient en compétition avec Wonderstruck dans lequel il raconte, sur deux époques distinctes, le parcours de deux enfants sourds dont l'un se passionne pour la carrière d'une mystérieuse actrice jouée par Julianne Moore. Todd Haynes adapte le romancier Brian Selznic, l'auteur d'Hugo Cabret, et livre une œuvre assez éloignée de ses films précédents.
Mon Cinématographe est allé à la rencontre des festivaliers afin de recueillir leurs premières réactions sur ces deux longs métrages très attendus.
Le festival de Cannes fête cette année son soixante-dixième anniversaire que le délégué général, Thierry Frémaux, a voulu festif en proposant aux festivaliers de nombreux évènements.
Le 23 mai, une soirée célèbrera ces 70 bougies sous la présidence d'Isabelle Huppert et en présence de nombreux cinéastes ayant obtenu la Palme d'Or ou ayant marqué l'histoire du festival.
Un festival qui verra Clint Eastwood et Alfonso Cuaron donner une master-class, deux illustres réalisateurs présenter en première mondiale leur nouvelle création : David Lynch avec la nouvelle saison de sa série culte Twin Peaks, et Jane Campion avec Top of the Lake, sans oublier Alejandro Gonzalez Iñárritu qui dévoilera le premier film en réalité virtuelle présenté sur la Croisette.
Comme chaque année, la manifestation verra une vingtaine de longs métrages se disputer la Palme d'Or sous l’œil du jury présidé par Pedro Almodovar.
Une sélection qui distingue quelques cinéastes habitués dont le double palmé Michael Haneke qui tentera de remporter un troisième sacre grâce à Happy End et son casting de haute volée (Isabelle Huppert, Jean-Louis Trintignant, Mathieu Kassovitz, Toby Jones), le russe Andreï Zviaguintsev (Faute d'amour) et la japonaise Naomi Kawase (Vers la lumière).
Happy End de Michael Haneke
Côté français, deux figures majeures de notre histoire culturelle verront leurs états d'âme portés à l'écran. Jean-Luc Godard, période 68, a inspiré à Michel HazanaviciusLe Redoutable interprété par Louis Garrel tandis que Jacques Doillon fait un come-back en filmant le sculpteur Auguste Rodin sous les traits de Vincent Lindon. Parmi les nouveaux venus, Robin Campillo, remarqué grâce à l'excellent Eastern Boys, présentera 120 minutes par minute sur la naissance d'Act Up. François Ozon, qui n'a jamais décrocher la timbale, tentera de conjurer ce mauvais sort en proposant un thriller érotique, L'Amant double, avec Marine Vacth et Jérémie Rénier.
Le Redoutable de Michel Hazanavicius
Côté américain, Todd Haynes (Carol, Loin du paradis) adapte l'auteur Brian Selznick dans Le Musée des Merveilles, les frères Safdie font leur entrée en compétition en embarquant Robert Pattinson dans un braquage qui tourne mal (Good Time), et Sofia Coppola tentera un retour en forme en adaptant à l'écran Les Proiesde Thomas Cullinan, 45 ans après le classique de Don Siegel, épaulé par un casting très classe emmené par Colin Farrell, Kirsten Dunst, Elle Fanning et Nicole Kidman.
L'actrice australienne sera sans conteste la reine de ce festival, présente dans trois films en sélection officielle (Mise à mort du cerf sacréde Yorgos Lanthimos, How to talk to girls at parties de John Cameron Mitchell) et dans la série de Jane Campion.
Netflix devrait faire grincer quelques dents sur le tapis rouge. Deux longs métrages produits et distribués par la plateforme américaine sont présentés en compétition : Okjadu coréen Bong Joon Ho et The Meyerowitz Stories de Noah Baumbach. Deux œuvres, qui, si elles venaient à remporter le Graal suprême, ne seraient pas visibles sur les écrans français. Un peu désordre tout de même.
D'après une histoire vraie de Roman Polanski
Enfin, deux cinéastes habitués à la course à la Palme d'Or dévoileront leurs nouveaux longs métrages hors compétition : Arnaud Desplechin ouvrira le festival avec Les Fantômes d'Ismaël et Roman Polanski présentera D'après une histoire vraie, ensorcelé par son duo de feu et de glace, Emmanuelle Seigner et Eva Green.
Mon Cinématographe, en partenariat avec CineCinephile.com, couvre l'évènement.
Film d'ouverture
Les fantômes d'Ismaël d'Arnaud Desplechin - sortie le 17 mai
En compétition
120 battements par minutede Robin Campillo - sortie le 23 août In the Fade de Fatih Akin - 10 janvier 2018 Le jour d'après de Hong Sang Soo - 7 juin Good Time de Ben et Joshua Safdie - 13 septembre Happy End de Michael Haneke - 4 octobre Vers la lumière de Naomi Kawase - 10 janvier 2018 La lune de Jupiter de Kornel Mundruczo - 22 novembre Une femme douce de Sergei Loznitsa - 16 août L'Amant doublede François Ozon - 26 mai Le Redoutable de Michel Hazanavicius - 13 septembre Faute d'amour d'Andreï Zviaguintsev - 20 septembre Okjade Bong Joon-ho Rodin de Jacques Doillon - 24 mai Les Proies de Sofia Coppola - 23 août Mise à mort du cerf sacréde Yorgos Lanthimos - 1er novembre The Meyerowitz Stories de Noah Baumbach The Squarede Ruben Ostlund - 18 octobre Le Musée des Merveilles de Todd Haynes - 15 novembre A beautiful day de Lynne Ramsay - 8 novembre
Hors Compétition
Une prière avant l'aube de Jean-Stéphane Sauvaire The Villainess de Byung-gil Jung Sans pitié de Byun Sung-Hyun - 28 juin D'après une histoire vraie de Roman Polanski - 1er novembre How to talk to girls at parties de John Cameron Mitchell - 25 avril 2018 Visages, Villages d'Agnès Varda et JR - 28 juin 70ème festival de Cannes, du 17 au 28 mai
Le nouveau Flashback est en partie dédié au festival de Cannes qui a lieu du 17 au 28 mai. Nous évoquons la sélection de Cannes Classics et Antoine Sire revient sur les films qui ont fait scandale sur la Croisette, depuis la création du festival en 1939. Et à l'heure du tapis rouge et des paillettes, nous parlons du cycle Glamour au Forum des Images en compagnie de Fabien Gaffez, le responsable de la programmation. Une célébration, en 53 films, des actrices de l'âge d'or hollywoodien et celles d'aujourd'hui qui tentent de raviver le mythe.
Dans l'actualité des ressorties, David Lynch se taille une place de choix avec la restauration de trois longs métrages dont Mulholland Drive, son œuvre la plus labyrinthique, et Twin Peaks : Fire Walk with me, prequel de la fameuse série du même nom dont on attend la suite avec une certaine impatience.
Nous évoquons aussi les reprises de Faster Pussycat, Kill Kill !! de Russ Meyer, le pape de la série B aux décolletés plongeants, et deux manifestes à la nature : Les Moissons du Cielde Terrence Malick et Et au milieu coule une rivière de Robert Redford.
Enfin, nous mettons un coup de projecteur sur deux livres consacrés à Danielle Darrieux qui vient de fêter ses 100 ans, et Paul Verhoeven, le réalisateur sulfureux de Robocop et Elle.
Antoine Jullien
Flashback animé par Antoine Sire et Antoine Jullien, chaque 1er lundi du mois sur Séance Radio