lundi 25 janvier 2010

A Serious Man

"I need help !" Tel est le leitmotiv, plus désespéré à chaque fois, prononcé par Larry Gopnick, professeur de physique qui voit s'accumuler les catastrophes : sa femme demande le divorce, un de ses élèves lui exerce un chantage pour qu'il réévalue son travail, sa fille est en pleine crise d'ados mais le pire dans tout ce capharnaüm, c'est l'absence de réponse. Larry, de confession juive, va pourtant demander de l'aide à tous les rabbins disponibles. Larry sombre, flanqué d'un frère incontrôlable. Larry veut être un homme sérieux mais comment y parvenir lorsque le sort s'acharne ?

Les frères Coen reviennent aux sources. De leur enfance passée dans cette banlieue de Minéapolis, incarnation à elle seule de l'ennui policé. De leur religion, aussi, les frangins n'ayant encore jamais abordé frontalement leur judéité, si ce n'est par des références plus ou moins explicites (John Goodman dans The Big Lebowski). Et vu que ces iconoclastes n'ont de compte à rendre à personne, ils se sentent libre de traiter la religion comme bon leur semble, même si ça ne fera pas plaisir à tout le monde. Leur film le plus personnel ? Certainement l'un des plus authentiques.

Michael Stuhlbarg

Dans leur filmographie d'exception, que le temps bonifiera davantage, ils n'avaient jamais opéré à ce point une mise en scène aussi minimaliste. Chaque plan est à sa place, d'une simplicité et d'une justesse désarmantes, filmé avec le minimum d'effet. Une scène, en particulier, l'évoque magistralement : deux voitures roulent, séparément, donnant l'impression qu'elles vont se rencontrer. L'accident survient mais seule la voiture de Larry est touchée. Ce n'est que plus tard que l'on comprendra le stratagème. Les Coen sont toujours dans l'inattendu, l'effet de surprise décalé dans le temps.

Leur étonnante inventivité fait mouche une fois de plus. Sans trop déflorer les pépites de ce joyau éminemment à part, disons qu'un rendez-vous chez le dentiste devient une histoire palpitante à rebondissements que les Coen, avec une audace digne des plus grands, balayent d'un revers de main car la résolution n'a finalement pas beaucoup d'importance. A serious man est construit dans ce sens, dès le début, sous forme de fable, et jusqu'à la fin, abrupte. Le chaos dans lequel est plongé Larry nous semble sans fin, tout comme nos propres interrogations sur ce fameux poids de l'existence, si lourd parfois.

Ce mélange de drame pathétique et d'absurde hilarant a toujours amené les Frères Coen à filmer des personnages qui portent la poisse. Cette fois, la religion s'en mêle et, pour les protagonistes, le résultat n'est pas à la hauteur de l'attente. Est-on croyant pour perpétuer une tradition ou pour s'élever et s'accomplir autrement ? Les Coen ne donnent pas de réponse même si l'on devine un regard ironique et irrévérencieux, non dénué de tendresse.

Joel et Ethan Coen

Avec ce quatorzième long métrage, ils s'inscrivent véritablement comme les grands moralistes de la nature humaine qu'ils n'ont jamais cessé d'être. Sauf que depuis No Country for old men, une sourde mélancolie vient enrayer cette mécanique que certains jugeaient trop millimétrée. Le tueur joué par Javier Bardem continuait sa route car le mal n'avait pas de raison de s'arrêter. Dans A serious man, c'est cette même lucidité qui est à l'oeuvre : lorsque l'on croit les problèmes résolus, le calme apparent ne fait en réalité qu'annoncer une nouvelle tempête. Et quand un rabbin, suite à une barmitsva irréelle, récite, au fils de Larry tout juste converti, les noms des membres du groupe Jefferson Airplane, il s'agit bien de morale. Celle des Coen, évidemment.

Antoine Jullien

Gainsbourg (vie héroïque)


Lorsque l'on voit l'affiche de Gainsbourg (vie héroïque) en quatre par trois, avec cette belle volute de fumée s'échappant de la bouche de l'homme à la tête de chou, on se dit que l'on va avoir droit à une énième biographie sur un chanteur disparu, la classe en plus. Après tout, depuis le triomphe de la Môme, les grandes personnalités défuntes ont presque toutes eu droit à leur célébration posthume : Sagan, Coluche, Mesrine, en attendant Becaud et Montand. Mais si l'on regarde d'un peu plus près, on voit l'appellation "un conte de Joann Sfar". Le spectateur se trouve soudainement intrigué. Serait-ce une vie rêvée du grand Serge ? Un fantasme géant projeté sur pellicule ? La vérité est ailleurs, et pourtant.

Joann Sfar, auteur de bande dessinée reconnu qui passe pour la première fois à la case cinéma, n'a pas voulu faire comme tout le monde. Et la première partie de son film lui donne entièrement raison. C'est le Gainsbourg crayonné puis animé qui apparaît, laissant place au jeune Lucien obligé de porter l'étoile jaune, fasciné par la gente féminine et convaincu de son talent de peintre. Puis on le retrouve étudiant aux beaux arts, cherchant vainement sa voie . C'est alors qu'intervient la grande idée de Sfarr : son double, surnommé "La Gueule", sorte de faux ange gardien qui va le suivre partout, dans ses pérégrinations nocturnes comme dans le lit de ses conquêtes. Ce personnage donne au film une formidable inventivité formelle et narrative et le chanteur-poète revit miraculeusement sous nos yeux. Grâce à cette tentative risquée mais payante, Sfar nous transporte dans un autre monde où naît le génie d'un homme curieusement passif, peu sûr de lui mais doté déjà d'un charme et d'une présence singulières qu'Eric Elmosnino portent à un très haut degré d'incarnation.

Laetita Casta et Eric Elmosnino 

On se souviendra longtemps de cette rencontre impromptue avec Juliette Gréco (belle présence d'Anna Mouglalis) ou de celle des Frères Jacques, qui, accompagnés de Boris Vian, vont pousser le chanteur à présenter son poinçonneur des lilas. Cette magie trouve son point d'orgue avec l'apparition fracassante de Brigitte Bardot, jouée par une Laetitia Casta d'une beauté sidérante bien qu'elle ne se détache jamais vraiment de son modèle. Cette histoire d'amour fou entre ces deux êtres fait résonner en nous de bien belles choses. Après la rupture, Jane Birkin (Lucy Gordon, tragiquement disparue) entrera en scène lors d'un rendez-vous enivrant et enivré, un pur moment de grâce.

Mais Sfar finit par tomber dans le piège qu'il avait jusqu'ici adroitement su éviter : le classique biopic. Tous les évènements de la vie du chanteur se mettent à défiler et l'enthousiasme du début laisse place à un récit convenu, fait de passages obligés (La Marseillaise, Bambou, la crise cardiaque), auxquels les reconstitutions n'apportent rien, si ce n'est d'être moins intéressantes que les évènements eux-mêmes. Comme si le réalisateur, soudainement écrasé par l'enjeu (et les demandes des producteurs ?) avait fini par se faire bouffer par Gainsbarre qui ne devient plus alors que l'image connue et rebattue.

Pour autant, il est impossible de terminer sur cette note. Même si le cinéaste n'est pas allé jusqu'au bout de sa folie, il n'en n'est pas moins l'auteur d'un projet hors norme, si rare dans notre cinéma hexagonal trop frileux, et il faut donc saluer la démarche artistique et personnelle d'un homme vénérant cet immense monsieur qu'était Gainsbourg, en ne trahissant, à aucun moment, ni son âme ni sa musique (admirables arrangements d'Olivier Daviaud). Serge Gainsbourg a rejoint depuis longtemps Melody Nelson et sa valse éphémère. Et il nous manque. Sfar nous le rappelle à sa manière. Aux armes... et caetera. 


Antoine Jullien




lundi 18 janvier 2010

Clint en majesté


A tout seigneur, tout honneur. Le grand Clint Eastwood nous revient déjà alors que Gran Torino est solidement ancré dans nos mémoires. Le monsieur de bientôt quatre vingt ans n'en finit plus de tourner, ayant déjà mis en boîte son prochain film dont une partie s'est tournée en France.

Pour l'heure, il s'intéresse à l'Afrique du Sud, et plus particulièrement à la coupe de monde du rugby de 1995 qui a vu triompher les Springbocks à la surprise générale. Grâce à un homme, Nelson Mandela, qui a vite compris l'importance de l'enjeu : réunifier un pays sous le choc après trente années d'Apartheid. Il fallait à l'homme d'état un sacré sens politique et une conviction inébranlable pour arriver à ce but inespéré. C'est cette trajectoire, profondément humaniste, que nous raconte Eastwood à la manière d'une fable dans laquelle les aspects moins reluisants de l'évènement sont soigneusement mis de côté.

Morgan Freeman 

Si l'on accepte ce postulat, inédit chez le cinéaste d'Impitoyable et de Mystic River, le film est un plaisir de tous les instants. Chaque scène, chaque moment passent merveilleusement grâce à une fluidité et une facilité déconcertantes. Eastwood joue avec les clichés pour mieux les détourner. Pas de grands discours édifiants, pas de logorrhée inutile, surtout dans les rares face à face entre Mandela et le capitaine des Springbocks, François Pienaar (interprété par un Matt Damon presque effacé). A la fin de leur premier entretien, lorsqu'il rejoint sa femme qui le presse de questions, Pienaar répond juste : "Je n'ai jamais rencontré un homme pareil". Et la réussite du film est là : avoir rendu aussi évidente la grandeur de Mandela. Et l'évidence s'appelle Morgan Freeman. L'acteur, adoubé par Mandela lui-même, est une réincarnation absolue, tant est si bien que l'image du personnage réel et celle de l'acteur finissent par se confondre. L'oscar qu'on espère lui voir attribuer en mars prochain devrait signer le couronnement d'une carrière en apothéose.

Peut-on faire un film avec de bons sentiments ? se demandent souvent les critiques et les spectateurs. Avec Eastwood, la réponse est oui. Car l'homme tient mieux que personne les clefs du grand cinéma classique américain où la générosité, le pardon, le dépassement de soi prennent tout leur sens. En ces temps de chaos permanent, de totale perte de repères, nous rappeler ces valeurs font du bien. Et même si l'on pourra toujours ergoter sur une dernière partie un peu trop appuyée, les derniers mots de Mandela, tirés d'un poème qui lui a permis de garder espoir durant ses vingt-cinq ans d'emprisonnement, nous accompagneront longtemps : "Je suis le maître de mon destin, le capitaine de mon âme". 

Antoine Jullien




DVD et Blu-Ray disponibles chez Warner Home Video.

Mr Nobody


Jaco Van Dormael aura mis treize ans pour que son grand rêve de cinéma aboutisse. Mr Nobody a suivi une longue gestation. Il fallait du temps au cinéaste pour arriver à imbriquer toutes les vies vécues ou rêvées de son héros, Némo (Jared Leto), alias Mr Nobody. Dans un futur lointain, l'homme âgé de 129 ans se remémore auprès d'un journaliste les différents femmes de sa vie qui ont toutes découlé d'un choix capital : partir avec son père ou sa mère suite à leur séparation alors qu'il n'avait que neuf ans.

Ce projet, fou à mettre en œuvre, nourrissait les pires craintes comme les attentes les plus folles. Après la non sélection au Festival de Cannes, la sortie du film fut repoussée à plusieurs reprises et les doutes commençaient à naître sur le devenir de cette œuvre unique dans le paysage européen, coproduite par quatre pays (France, Allemagne, Belgique et Canada) et doté d'un budget de plus de trente millions d'euros. Le constat est aujourd'hui amer : les espoirs sont bien déçus.

Van Dormael ne manque ni de talent ni d'invention, le souvenir du formidable Toto Le Héros résonne encore dans nos mémoires cinéphiles. Le problème vient plutôt d'un curieux manque de personnalité. Le film semble se raccrocher à tout ce qu'on a déjà vu au cinéma et les hommages, voire plagiats sont légion. Certaines scènes, notamment celle où Némo plonge dans un lac au volant de sa voiture et qu'un poisson vient à sa rencontre, rappelle étrangement Big Fish de Tim Burton. Les emprunts à 2001, Harold et Maude, Requiem for a dream (déjà avec Jared Leto ?) sont criants. Alors quoi, le cinéaste n'aurait-il plus d'idées ? Heureusement, il parvient de temps à autre à nous étonner, et le héros habillé en pull Jacquard se réveillant dans un décor au même motif restera un moment saugrenu mais brillant.

Jared Leto

En dehors de ces quelques jolis instants, le cinéaste tombe trop souvent dans l'imagerie publicitaire, les effets spéciaux clinquants et la musique "juke-box". Et la mécanique scénaristique, qui fait passer Némo d'une femme à l'autre selon qu'il soit avec son père ou sa mère, lasse rapidement. Pourtant, Diane Kruger et Sarah Poley apportent une belle sensibilité à un film qui est en cruellement dépourvu. Enfin, le cours sur les théories dites de "l'effet papillon", outre qu'il rappelle le film du même nom, tend à alourdir un mille-feuille appétissant à l'extérieur mais vite écœurant.

Cet objet hybride, peu satisfaisant mais pas totalement raté, est à découvrir si l'on veut voir un cinéaste "bien de chez nous" se frotter à un projet aussi hors nomes. Mais passé la curiosité légitime, on sortira de la salle frustré, se souvenant de la phrase finale du vieux Némo qui aurait pu accoucher d'un chef d’œuvre : "Nous nous ne sommes que les vies inventées d'un garçon de neuf ans".

Antoine Jullien


Séances de rattrapage

LES CHATS PERSANS / THE QUEEN AND I / THE PROPOSITION / CONTES DE L'ÂGE D'OR / TETRO

De nombreux films sortis en fin d'année sont encore à l'affiche. Voici un petit tour d'horizon d'oeuvres à ne pas manquer.


L'Iran est à l'honneur grâce aux Chats persans de Baham Ghobadi et The Queen and I de Nahid Persson Saverstani. Le premier est un portrait de jeunes iraniens souhaitant monter un groupe de rock indépendant à Téhéran alors que la musique est réprimée au pays des Mollahs. Le film a été tourné clandestinement, avec une énergie et un dynamisme qui forcent le respect, nous plongeant dans un monde souterrain jamais montré jusqu'à présent. Le cinéaste veut nous faire partager le courage d'une jeunesse qui n'a pas renoncé, se battant pour sa liberté face à un régime dont les bourreaux resteront toujours hors champ, belle idée de mise en scène. Le film souffre d'un trop plein et s'épuise parfois dans une succession de clips sur la capitale iranienne mais dégage néanmoins une vraie force. Et surtout, comme le dit le refrain, la musique est bonne.


Le second film est un documentaire sur la rencontre improbable, à Paris, entre la réalisatrice qui a fui le régime islamiste et la femme du Chah. Après un début très maladroit on l'on sent trop la mise en scène, la suite se révèle nettement plus intéressante, les convictions de l'une et de l'autre s'affrontant parfois mais c'est la compréhension et le respect mutuel qui l'emporteront. La dernière image qui restera, ce sont deux femmes en exil rêvant d'un Iran qui n'existe plus.


Un western australien tourné en 2005 et qui ne sort que maintenant, ça n'est pas banal et ça permet surtout d'évoquer le travail de John Hillcoat, plus connu pour sa récente adaptation du roman de Cormac McCarthy, La Route. Il fait preuve, dans The Proposition, d'une indéniable maitrise et d'un sens de l'espace bluffant. L'autre incongruité du film, c'est la présence au scénario de Nick Cave qui compose également la bande originale. Les acteurs, enfin, sont tous remarquables, en particulier Ray Winstone, le shérif de la ville, et sa femme, Emily Waston, qui forment un couple touchant, contrastant avec l'univers crasseux et sans foi ni loi du reste du casting (Guy Pearce, John Hurt, Danny Huston).


Les Contes de l'âge d'or sont quatre courts métrages roumains supervisés par Cristian Mungiu, le réalisateur consacré à Cannes pour 4 mois, 3 semaines, 2 jours. Ces films, de vingt minutes chacun, nous parlent de la Roumanie sous Ceaucescu, entre satire féroce du régime et comédie absurde. Un film en particulier retient l'attention, celui où un policier est obligé de tuer un cochon dans son appartement, sans faire de bruit pour ne pas éveiller les soupçons des voisins. Un suspense aussi drôle que tragique qui prouve une fois de plus l'étonnante créativité de la jeune garde roumaine qui dépeint sans états d'âme le passé d'un pays qui n'a pas pansé ses plaies, des plaies encore vives que Mungiu and Co. filment avec brio.


Enfin, on ne peut pas terminer cette revue sans évoquer le retour en forme de Francis Ford Coppola qui, dans Tetro, renoue avec une fibre intimiste que le cinéaste avait abandonnée. Dans une Argentine fantasmée, deux frères se retrouvent pour régler quelques comptes et se défaire de l'écrasante image paternelle incarnée par un imposant Klaus Maria Brandauer. Le réalisateur du Parrain retrouve une vraie liberté formelle et n'hésite pas, dans un beau noir et blanc, à faire surgir au coeur du récit des scènes dansées qui traduisent superbement les traumatismes du passé. Et malgré un coup de théâtre assez invraisemblable, Coppola nous emporte jusqu'à la dernière scène, un fascinant ballet de phares de voitures éclairant deux êtres qui se réconcilient enfin. Ce n'est certes pas Apocalypse Now mais c'est tout même beaucoup plus convaincant que ses derniers films.

lundi 4 janvier 2010

L'année 2009

Établir un palmarès ou un classement des « meilleurs » films est toujours une chose hasardeuse et pas forcément pertinente. Il y a eu en 2009 des œuvres qui ont marqué, d’autres au contraire qui ont fortement déçu. J’ai préféré réaliser un patchwork de scènes, de répliques, de révélations, de flops qui ont attiré mon regard durant cette année. En toute subjectivité.


LES 15 SCENES CLEFS

Un banquet de vingt minutes, intégralement muet, dans AU DIABLE STALINE, VIVE LES MARIES ! de Horatiu Maleale.

La sortie de prison de Malik, futur père et déjà caïd dans UN PROPHETE de Jacques Audiard.

La mort de Clint Eastwood dans GRAN TORINO.

La fellation mimée de Sacha Baron Cohen dans BRUNO de Larry Charles.

Un général américain et sa secrétaire d'état devisent, décontractés, sur l'envoi de troupes en Irak, au beau milieu d'une chambre d'enfant, dans IN THE LOOP d'Armando Iannuci.

Cinquante ans de vie commune merveilleusement résumées dans LA-HAUT de Pete Docter et Bob Peterson.

L’étreinte sanguine et charnelle entre le prêtre vampire et sa muse dans THIRST, CECI EST MON SANG de Park Chan Wook.   

La flippante scène d’ouverture de DEMINEURS de Kathryn Bigelow. 
 

Le fils caché de Mussolini parodiant son propre père dans VINCERE de Marco Bellocchio.
 

Le bouleversant procès final de JE SUIS HEUREUX QUE MA MERE SOIT VIVANTE de Claude et Nathan Miller.
 

Un homme désespéré tentant vainement de s’asperger d’essence dans LE TEMPS QU’IL RESTE d’Elia Suleiman.

La magistrale course poursuite entre le tueur et le flic dans THE CHASER de Hong-jin Na.

Michael Moore encerclant Wall Street en scène de crime dans CAPITALISM : A LOVE STORY.
 

Le poisson fumeur et presque toutes les scènes de MARY ET MAX d’Adam Elliot.
 

La destruction de l'Arbre si cher aux Navi's, une séquence en relief inouïe dans AVATAR de James Cameron.


L’ACTRICE

Pénélope Cruz, sublime et vénéneuse, filmée magnifiquement par Pedro Almodovar dans ETREINTES BRISEES.


L’ACTEUR

Peter Capaldi, extraordinaire de cruauté verbale et de cynisme dans IN THE LOOP.


LES REPLIQUES CULTES

« - Et comment vous appelez un pays qui a comme président un militaire avec les pleins pouvoirs, une police secrète, une seule chaîne de télévision et dont l’information est contrôlée par l’état ?
- J’appelle ça la France, mademoiselle. Et pas n’importe laquelle. La France du Général de Gaulle. »

Louise Monot et Jean Dujardin dans OSS 117 – RIO NE REPOND PLUS de Michel Hazavanicius.


« Quand je serai un chat, est-ce que je pourrais manger des croquettes ? »

La petite fille dans LES HERBES FOLLES d’Alain Resnais.


« Le chaos règne ! »

Le renard dans ANTICHRIST de Lars Von Trier.
 

LA SCENE LA PLUS INVOLONTAIREMENT DRÔLE

Johnny Hallyday lançant au méchant : « This is my jacket ! » dans VENGEANCE de Johnnie Toe.


LE RETOUR EN GRÂCE

Terry Gilliam et son enthousiasmant IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS.

Isabelle Adjani, méconnaissable dans la JOURNEE DE LA JUPE de Jean-Paul Lilienfeld.

Mickey Rourke, catcheur cabossé  prêt à remonter sur le ring dans THE WRESTLER de Darren Aronofsky.
 

LE FILM LE PLUS DÉRANGEANT

ELEVE LIBRE de Joachim Lafosse.   


LE FILM LE PLUS DINGUE

CANINE de Yorgos Lanthimos.


LES GRANDS CINEASTES AMERICAINS AU TRENTE-SIXIEME DESSOUS 

Michael Mann et son terne PUBLIC ENEMIES.

Quentin Tarantino se plagiant lui-même dans INGLORIOUS BASTERDS.
 

Jim Jarmusch tournant à vide dans THE LIMITS OF CONTROL.
 

Steven Soderbergh, en sérieuse panne d'inspiration (GIRLFRIEND EXPERIENCE, THE INFORMANT !)
 


LE FILM INJUSTEMENT MEPRISE

L’atypique NE TE RETOURNE PAS de Marina De Van.


LE SCENARIO FRANÇAIS LE PLUS HABILE

RIEN DE PERSONNEL de Mathias Gokalp.


UNE PALME D’OR ENFIN MERITEE

LE RUBAN BLANC de Michael Haneke.


L’ARNAQUE DE L’ANNEE

Le putassier SLUMDOG MILLIONAIRE de Danny Boyle.


LE FILM QUI NE DONNE PAS ENVIE DE SE MARIER

LES NOCES REBELLES de Sam Mendes.


LE FAISEUR HOLLYWOODIEN CAPABLE DU MEILLEUR COMME DU PIRE

Ron Howard avec le très bon FROST / NIXON et l’horrible ANGES & DEMONS.


LE DINOSAURE RETROUVANT UNE SECONDE JEUNESSE

Francis Ford Coppola et son magnétique TETRO.


LA RENCONTRE RATEE

Depardieu filmé pour la première fois par Chabrol dans le soporifique BELLAMY.


LE FILM SO COOL

Le rock n’roll GOOD MORNING ENGLAND de Richard Curtis. 


En vous souhaitant une très bonne année 2010, je l'espère aussi revigorante cinématographiquement que 2009 !