mercredi 28 mai 2014

Les films de Cannes déjà en salles

GRACE DE MONACO / MAPS  TO THE STARS / THE HOMESMAN / LA CHAMBRE BLEUE / MAÏDAN

Le festival de Cannes vient de s'achever mais plusieurs films présentés sont déjà visibles en salles.

GRACE DE MONACO


On pensait avoir touché le fond avec Diana, c'était sans compter l'arrivée d'un autre biopic princier, Grace de Monaco qui a malencontreusement ouvert les festivités cannoises. Le film d'Olivier Dahan, à la gestation contrariée (critiques de la famille Grimaldi, conflit avec le producteur Harvey Weinstein), n'espérait sans doute pas autant d'honneurs. Mais ce sont plutôt les sifflets qui ont accueilli cette abominable bouse. Se laisser aller à quelque conque vulgarité n'est pas dans nos habitudes mais on ne peut qualifier autrement ce biopic consacré à Grace Kelly qui se déroule durant l'année 1962 et nous raconte les déboires de l'actrice devenue princesse, malheureuse en ménage, qui veut revenir à Hollywood tourner Marnie que vient de lui proposer Alfred Hitchcock. Mais face aux menaces du général De Gaulle qui veut faire payer au Rocher de nouveaux impôts, la belle devra rester aux côtés des siens pour sauver l'honneur de la monarchie. 

Les dialogues du film sont à eux seuls des perles qu'on enfile à loisir : "On ira s'acheter une ferme à Montpellier" dit Grace à son mari qui songe à abdiquer. Sans parler des approximations historiques grossières qui font venir De Gaulle sur le Rocher (alors qu'il n'y a jamais mis les pieds) pour assister au triomphe de la princesse. Mais tout cela ne serait rien si Olivier Dahan ne l'enrobait pas d'une esthétique chichiteuse de la pire espèce qui ferait passer les mauvais mélos hollywoodiens des années 50 pour des sommets de modernisme. Il est triste de voir un réalisateur relativement jeune faire un film aussi ringard, aux envolées musicales insupportables et avec un esprit de sérieux tout simplement grotesque. Nicole Kidman, qui n'évoque pas un seul instant l'actrice de Fenêtre sur cour, ne peut pas y faire grand chose, arrivant même à se ridiculiser lorsque son personnage est censé apprendre le français en trois semaines ! Quant au final, qui nous fait passer Grace Kelly pour Mère Teresa, on s'étouffe de rire ou de consternation, selon l'humeur. Inutile de dire que ce Grace de Monaco vient de trouver une place de choix dans le panthéon des navets. 



MAPS TO THE STARS


Julianne Moore a décroché le prix d'interprétation pour son personnage de star vieillissante prête à tout pour décrocher un rôle dans ce nouveau long métrage de David Cronenberg. Et c'est bien la seule satisfaction que l'on peut éprouver à la vue de ce jeu de massacre dans la faune hollywoodienne. En dépeignant les excès en tous genres de ses protagonistes, Cronenberg semble radoter, répétant des lieux communs éculés sur l'industrie du cinéma, son arrogance et sa vacuité. Ni le jeune ado insupportable, ni le gourou de stars drogué, ni l'actrice obnubilée par sa carrière ne sont des motifs nouveaux, bien mieux croqués par Robert Altman dans The Player, l'une des références du genre. N'assumant jamais ses parti-pris scénaristiques, Cronenberg semble se désintéresser de son sujet, préférant montrer des relations incestueuses qui ne débouchent sur rien malgré la présence toujours aussi mystérieuse de Mia Wasikowska. On est surtout frappé par la mollesse de sa réalisation, filmant platement ce petit monde sans la moindre idée de mise en scène. Après l'affligeant Cosmopolis, Cronenberg confirme son coup de moue. 

 
THE HOMESMAN


Tommy Lee Jones revenait au Festival de Cannes près de dix ans après le succès rencontré par son premier film, l'excellent Trois Enterrements. Avec The Homesman, l'acteur-réalisateur fait un retour au temps de la Conquête de l'Ouest pour nous conter le périple de trois femmes ayant perdu la raison qui doivent être ramenées à leurs familles et dont la mission a été confiée à Mary Bee Cudy, une pionnière originaire du Nebraska, qui va rencontrer sur sa route George Briggs, un rustre vagabond qu'elle sauve d'une mort imminente. Ensemble, ils vont accomplir ce périlleux voyage. 

Le film met un certain temps à décoller, se reposant trop sur la facture classique de sa mise en scène. Mais survient un coup de théâtre inattendu qui rabat les cartes. Le personnage de Tommy Lee Jones prend alors de l'épaisseur et le film devient une parabole désenchantée sur le mythe de l'Ouest Américain. Pourtant, le cinéaste ne se départ jamais d'une forme de légèreté et fuit la solennité qui l'aurait sans doute écrasé. Jusqu'au dernier plan, le réalisateur semble s'amuser de ce pied de nez au western, assumant pleinement cette attitude de contrebandier. Et signe une oeuvre relativement modeste qu'on finit par suivre avec un certain plaisir. 



LA CHAMBRE BLEUE


Présenté dans la section Un certain Regard, La chambre bleue est le cinquième long métrage de Mathieu Almaric après Tournée qui lui avait valu le prix de la mise en scène. Il adapte le roman éponyme de Georges Simenon dans lequel son personnage vit une relation adultère avant être accusé, avec sa maîtresse, du meurtre de sa femme. C'est par fragments que l'on découvre progressivement les nœuds de l'intrigue, le film entremêlant habilement les instants du couple passés dans cette chambre bleue, le quotidien d'Amalric auprès de sa femme et les interrogatoires du juge. Une mise en place très élaborée qui fonctionne bien dans la première partie où le cinéaste retrouve l'atmosphère de Simenon, son décor de petite ville de Province et ses passions interdites. Amalric saisit la sensualité qui se dégage de ce couple en le filmant dans des plans très composés. On est séduit par cette atmosphère presque irréelle renforcée par l'usage du format carré. Mais dans sa deuxième partie, le récit devient plus mécanique, abandonnant les ruptures temporelles pour se focaliser sur l'intrigue criminelle. Dans son dernier souffle, le film reprend de la vigueur en nous interrogeant sur la nature de ce couple, mettant subtilement en doute la réalité de leur forfait. Un film sec, tranchant, qui révèle un visage que l'on connaissait peu : Stéphanie Cléau. 


MAÏDAN 


De novembre 2013 à mars 2014, le réalisateur ukrainien Sergei Loznitsa a posé sa caméra sur la place Maïdan, le cœur de la contestation au pouvoir, afin de suivre les manifestants et les nombreux soubresauts qui ont secoué le pays et qui ont conduit au départ du président Ianoukovitch. Constitué de plans fixes, le documentaire ne contient ni commentaires ni témoignages. Malgré de rares panneaux qui permettent de resituer le contexte, on en n'apprendra pas davantage que les nombreuses couvertures médiatiques ayant déjà traiter le sujet. On ne sait d'ailleurs pas vraiment à qui Loznitsa veut s'adresser tant sa caméra reste à distance des évènements. Il réalise certes un témoignage sur le vif d'une révolution en marche mais en ne s'intéressant à aucun ukrainien en particulier en en ne donnant la parole à personne, il finit par dévitaliser son film malgré quelques moments marquants, notamment lorsqu'il montre des policiers tirer sur la population. Une œuvre utile à défaut de marquer les esprits.

Antoine Jullien 


dimanche 25 mai 2014

67ème Festival de Cannes - Retour sur le palmarès

 
Le jury de Jane Campion a livré son verdict et c'est Nuri Bilge Ceylan qui reçoit la Palme d'Or pour son sublime Winter Sleep (Sommeil d'hiver). Le long métrage du cinéaste turc avait été l'un des premiers grands moments de la compétition et il s'était imposé depuis comme l'un des sérieux prétendants à la récompense suprême. Plus intimiste et moins contemplatif que ses films antérieurs, Winter Sleep est une exploration passionnante de la nature humaine à travers les relations contrariées de plusieurs personnages dans le décor fascinant de la Cappadoce et de ses maisons troglodytes. S'inspirant de plusieurs nouvelles de Tchekhov, Ceylan atteint le sommet de son art, filmant des conversations d'une richesse digne des plus grands films de Bergman. Espérons que le film suscitera la curiosité du public qui pourra le découvrir lors de sa sortie en salles prévue le 6 août. 


En attribuant le Grand Prix aux Merveilles d'Alice Rohrwacher, l'un des films les plus médiocres de cette sélection, et en ne donnant que le prix du Jury à Xavier Dolan pour son transcendant Mommy, le jury a fait un choix incompréhensible. Le réalisateur québécois a-t-il payé son jeune âge (25 ans) pour ne pas avoir eu le droit de décrocher un prix plus important ? Il doit en plus le partager avec Jean-Luc Godard qui, avec Adieu au Langage, a assommé plus d'un festivalier. Jane Campion a sans doute voulu faire un coup en mettant en perspective deux générations de cinéastes et deux styles diamétralement opposés mais ses commentaires très enthousiastes sur Mommy qu'elle a donné suite à l'annonce du palmarès, le qualifiant de "génial, brillant, moderne," laisse à penser que le jury a dû être divisé sur la question. 

On se réjouit en revanche que l’américain Bennett Miller décroche le prix de la mise en scène pour son troublant Foxcatcher. Ce prix récompense aussi indirectement les trois formidables comédiens du film (Steve Carell, Channing Tatum et Mark Ruffalo) qui donnent corps à cette histoire très anxiogène parfaitement maîtrisée par ce cinéaste décidément talentueux. 

 
Quant aux prix d'interprétation, ils sont dans l'ensemble mérités, particulièrement pour Timothy Spall qui campe le peintre William Turner dans le film que lui consacre Mike Leigh, à rebrousse poil de l'image que l'on pouvait en avoir. On est plus réservé sur le prix accordé à Julianne Moore qui le mérite davantage pour son immense talent et sa prestigieuse carrière que pour le film assez décevant de David Cronenberg, Maps to the stars, dans lequel elle campe une actrice vieillissante prête à tout pour décrocher un rôle. 

Au rang des regrets, on s'étonne que Timbuktu n'ait pas été salué, au moins pour son caractère éminemment politique, et Saint Laurent de Bertrand Bonello qui aurait également pu prétendre à une récompense. 


PALMARES DU 67ème FESTIVAL DE CANNES 

PALME D'OR 

WINTER SLEEP de Nuri Bilge Ceylan (sortie le 6 aôut) 

GRAND PRIX 

LES MERVEILLES d'Alice Rohrwacher (8 octobre)

PRIX DE LA MISE EN SCENE

FOXCATCHER de Bennett Miller (janvier 2015)

PRIX D'INTERPRETATION MASCULINE

TIMOTHY SPALL dans Mr. Turner (octobre)

PRIX D'INTERPRETATION FEMININE

JULIANNE MOORE dans Maps to the Stars (déjà en salles) 

PRIX DU JURY (ex-equo)

MOMMY de Xavier Dolan (8 octobre)
ADIEU AU LANGAGE de Jean-Luc Godard (déjà en salles)

PRIX DU SCENARIO

LEVIATHAN d'Andreï Zviaguintsev (24 septembre)

CAMERA D'OR

PARTY GIRL de Mary Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis (3 septembre)

PRIX UN CERTAIN REGARD

WHITE GOD de Kornel Mundruczo

samedi 24 mai 2014

Mon Cinématographe à Cannes - Dernier Jour

 
Pour son dernier jour sur la Croisette, Mon Cinématographe délivre son coup de cœur du festival, Whiplash de Damien Chazelle présenté à la Quinzaine des Réalisateurs. Filmant la relation conflictuelle entre un professeur de musique tyrannique et son élève batteur de jazz au sein de l'une des plus prestigieuses écoles de musique américaine, le cinéaste réalise un coup de maître grâce à cette étonnante évocation de la musique vécue comme une torture et un dépassement de soi. Incarné par le génial J.K. Simmons, le film a emballé les festivaliers après avoir reçu le Grand Prix du Jury à Sundance. Nous avons pu rencontrer Damien Chazelle et J.K. Simmons afin qu'ils nous parlent davantage de ce sensationnel Whiplash. 

A la Quinzaine des Réalisateurs, on a également pu découvrir un film québécois (et non, Xavier Dolan n'est pas le seul représentant du pays !), Tu dors Nicole réalisé par Stéphane Lafleur. Une chronique poétique sublimée par un noir et blanc au velouté très esthétique et bousculée par un humour proche de l'absurde souvent réjouissant. Un film à la lisière du fantastique, un peu inégal mais qui possède un vrai charme. 

Mon Cinématographe à Cannes, c'est fini ! Merci d'avoir suivi ces compte-rendus tout au long du festival et rendez-vous pour la cérémonie de clôture afin de connaître le palmarès du jury et le nom du vainqueur de la 67ème palme d'Or !



vendredi 23 mai 2014

Mon Cinématographe à Cannes - Jour 8

 
Le festival touche à sa fin et l'on vient peut-être bien de découvrir la prochaine Palme d'Or. Mommy, le cinquième film du prodige québécois Xavier Dolan, a littéralement subjugué la Croisette et bouleversé les festivaliers. Le cinéaste nous raconte la relation pleine d'amour et de violence entre une mère et son fils et le choix terriblement douloureux qui va s'imposer à elle. Une œuvre d'une très grande sensibilité, à la mise en scène stupéfiante de maîtrise et d'invention dont l'une des géniales idées a même été applaudie durant la projection. A tout point de vue, Xavier Dolan sort du cadre et réalise un film majeur sur lequel on a pas pu retenir nos larmes tant l'émotion qu'il dégage est grande, notamment lors d'une séquence imaginaire qui est l'une des plus vibrantes déclarations d'amour à une mère qu'on ait vue au cinéma. On ne voit pas comment Jane Campion et son jury pourraient passer à côté d'une telle œuvre, récompensant à la fois la stupéfiante maturité de Dolan (il n'a que vingt-cinq ans !) et son talent inouï de nous transporter à ce point. Notre Palme d'or. 

A côté du choc Dolan, le dernier opus de Ken Loach, Jimmy's hall, paraît bien fade. Le cinéaste s'intéresse au destin de Jimmy Gralton qui, après son retour des Etats-Unis dans son Irlande natale, va s'opposer vigoureusement au rattachement de l'Irlande par l'Angleterre, au grand dam des autorités politiques et religieuses de son pays. Ken Loach signe une fois encore une œuvre engagée qui n'évite pas le manichéisme, avec un classicisme qui frise l'académisme poussiéreux. Un film plaisant à suivre dont a le plaisir de découvrir de nouveaux visages (notamment l'actrice Simone Kirkby) mais dispensable et qui ne laissera pas de vifs souvenirs dans nos mémoires festivalières. 

Enfin, la Quinzaine des réalisateurs proposait une version numérisée 4K du film culte Massacre à la tronçonneuse, supervisée par le réalisateur Tobe Hooper lui-même. Particulièrement dérangeant, le film fut présenté à la Quinzaine des réalisateurs en 1975 avant d'être interdit en France durant de nombreuses années. Toujours aussi subversif, ce classique de l'horreur pourra vous terrifier à nouveau à l'automne prochain lors de sa ressortie en salles en en Blu-Ray.

 

mercredi 21 mai 2014

Mon Cinématographe à Cannes - Jour 7

 
L'actualité s'est installée au cœur du palais des Festivals avec The Search de Michel Hazanavicius, le réalisateur oscarisé de The Artist. Le cinéaste change radicalement de registre en revenant sur la guerre en Tchétchénie à travers plusieurs histoires dont celle de Bérénice Béjo, chargée de mission auprès de l'Union Européenne, qui va se prendre d'affection pour un jeune tchétchène dont les parents ont été tués par des soldats russes. Hazanavicius a le mérite d'évoquer une page trop méconnue de notre histoire contemporaine mais le fait avec une sobriété presque excessive, en enchaînant les dialogues maladroits et les situations attendues. Un film néanmoins nécessaire qui dénonce les horreurs d'une guerre dont on n'a toujours pas inscrit le mot "fin". 

Actualité toujours, mais celle des faits divers cette fois avec L'homme qu'on aimait trop d'André Téchiné qui revient sur l'affaire Agnès Leroux, cette héritière du casino de la Méditerranée à Nice qui a mystérieusement disparu en 1977 et dont le corps n'a jamais été retrouvé. Le cinéaste filme plutôt bien l'histoire d'amour à sens unique entre Agnès Leroux et Maurice Agnelet, bien campés par Adèle Haenel et Guillaume Canet, mais échoue dans la dernière partie consacrée au fait divers qu'il escamote totalement lors d'une parodie de procès. L'incertitude judiciaire qui pèse encore sur cette affaire (Maurice Agnelet s'est pourvu en cassation) semble avoir mis mal à l'aise Téchiné qui ne traite pas réellement son sujet.


mardi 20 mai 2014

Mon Cinématographe à Cannes - Jours 5 et 6

 
En compétition officielle a été dévoilé l'un des deux longs métrages américains sélectionnés, Foxcatcher de Bennett Miller qui nous raconte la relation trouble entre deux lutteurs et un mystérieux milliardaire, Mr. John du Pont. Inspiré de l'histoire vraie des frères Schultz, champions olympiques dans les années 80, le long métrage est une brillante étude de caractères à la mise en scène d'un élégant classicisme. Porté par un Steve Carell méconnaissable et saisissant dans le rôle du Du Pont, qui trouve un impressionnant contre-emploi, Foxcatcher est tour à tour bouleversant et très anxiogène. Une œuvre forte qui est également une radiographie de l'Amérique et qui mériterait une bonne place dans le palmarès. 

Les frères Dardenne reviennent pour la sixième fois en compétition avec Deux Jours, Une nuit interprété par Marion Cotillard. Une oeuvre une fois encore à forte connotation sociale puisqu'elle raconte le combat d'une femme pour sauver son emploi. Malgré une maîtrise toujours égale, les Dardenne se repètent et semblent arrivés au bout de quelque chose, signant une œuvre mineure dans laquelle l'émotion n'a pas sa place.

La plus grosse déception est provenue de The Rover de David Michôd. Le cinéaste était très attendu au tournant après son coup de maître Animal Kingdom. Las, le film, vaguement post apocalyptique, souffre d'une absence totale de scénario et de personnages que ne compense malheureusement pas une mise en scène peu inspirée, à l'exception d'une brillante bande originale. Robert Pattinson n'est toujours pas un bon acteur et 1h40 pour raconter l'histoire d'un type qui veut récupérer sa voiture et son chien, c'est quand même too much ! 

Enfin à Un Certain Regard, Panos Koutras présentait Xenia qui est une sorte de road movie sur deux frères partis à la recherche de leur père qui les abandonnés. Un film bancal mais finalement touchant, tourné dans un pays chamboulé et qui soulève d'intéressantes questions identitaires.



lundi 19 mai 2014

Mon Cinématographe à Cannes - Jour 4

 
Dans Mon Cinématographe aujourd'hui, le film de l'italienne Alice Rohrwacher, Les Merveilles, présenté en compétition, qui suit le quotidien d'apiculteurs dans une énième chronique naturaliste sans aucune idée de cinéma. 

A un Certain Regard, on a pu découvrir Force Majeure de Ruben Östlund qui filme une famille suédoise partie en vacances dans une station de ski française et échapper de peu à une avalanche. Sauf que le père s'était enfui pendant l'incident au lieu de rester avec sa femme et ses enfants. Un film sur la lâcheté et la culpabilité dans lequel le cinéaste pose un regard trop moralisateur. 

Enfin, un western danois a eu droit à une séance de minuit. The Salvation de Kristian Levring ne renouvelle pas le genre, c'est le moins que l'on puisse dire, mais il possède un atout indéniable : le ténébreux et charismatique Mads Mikkelsen, impeccable comme toujours.

dimanche 18 mai 2014

Mon Cinématographe à Cannes - Jour 3


Aujourd'hui était présenté en compétition l'un des films les plus attendus de la sélection, Saint Laurent de Bertrand Bonello qui s'attaque à son tour au célèbre couturier, quelques mois après Jalil Lespert mais cette fois sans l'aval de Pierre Bergé. Une version plus personnelle et moins illustrative qui pêche par moments mais qui se rattrape magistralement lors d'un final étincelant. 

L'autre film du jour, Relatos Salvajes, de l'argentin Damian Szifron, se compose de six histoires ayant comme point commun la perte de contrôle. Une oeuvre inégale aux accents délirants qui ne tient pas toutes ses promesses. 

A la section Un Certain Regard, on a pu découvrir le nouvel film du hongrois Kornel Mundruczo, White God. Un film étrange, d'un réalisme assez époustouflant, qui évoque l'attaque de chiens errants en proie à des pulsions meurtrières. Une oeuvre sans cesse sur le fil qui interpelle.



vendredi 16 mai 2014

Mon Cinématographe à Cannes - Premiers Jours


Mon Cinématographe a posé ses valises à Cannes pour vous faire vivre les films de la sélection. La compétition a démarré avec Mr Turner de Mike Leigh, une évocation du célèbre peintre, classique dans la forme mais plus surprenante sur le fond, puis Timbuktu d'Abderrahme Sissako qui a touché les festivaliers. 

Aujourd'hui, Atom Egoyan dévoilait le très mauvais Captives, et Nuri Bilge Ceylan Sommeil d'hiver (Winter Sleep), sans conteste le premier grand choc du festival. 

Une fois n'est pas coutume, c'est en vidéo que je vous commente tous ces films, et ce pendant tout le festival !