Quatre ans après Polisse qui lui avait valu le prix du Jury, Maïwenn était de retour en compétition au festival de Cannes grâce à Mon Roi qui raconte une histoire d'amour sur une dizaine d'années, forcément autodestructrice et maladive (c'est Maïwenn), entre Emmanuelle Bercot (la réalisatrice de La Tête Haute) et Vincent Cassel. Le film est dans les salles depuis le 21 octobre.
A
coup d'improvisation, Maïwenn repose l'essentiel de son film sur les
épaules de ses comédiens. Ils sont d'ailleurs excellents et demeurent la
principale qualité du film. Pour le reste, la réalisatrice n'a pas grand
chose de neuf à nous raconter sur un sujet qui a donné lieu à plusieurs
films majeurs. Le relatif schématisme des personnages, l'opposition un
poil binaire entre le bourreau charmeur (Cassel) et la victime (Bercot)
n'est pas d'une folle originalité. La réalisatrice ne brille pas non
plus par l'audace de sa mise en scène qui se contente de faire hurler
Emmanuelle Bercot sous la pluie lors d'une scène de rupture. Les
allers-retours scénaristiques appuient de manière balourde et complaisante sur la
supposée reconstruction du personnage féminin. Et le milieu social gravitant autour de ce
couple qui symbolise le nombrilisme de la réalisatrice, finit par irriter. Emmanuelle Bercot a su tout de même tirer son épingle du jeu en remportant un mérité prix d'interprétation. Le signe d'une nouvelle carrière d'actrice ?
Antoine Jullien
France - 2h04
Réalisation : Maïwenn - Scénario : Maïwenn et Etienne Comar
Avec : Vincent Cassel (Georgio), Emmanuelle Bercot (Tony), Louis Garrel (Solal), Isild Le Besco (Babeth).
Antoine Jullien
France - 2h04
Réalisation : Maïwenn - Scénario : Maïwenn et Etienne Comar
Avec : Vincent Cassel (Georgio), Emmanuelle Bercot (Tony), Louis Garrel (Solal), Isild Le Besco (Babeth).
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