Après Hunger Games, Divergente et Les Âmes Vagabondes, Hollywood continue d’adapter les best-sellers pour adolescents avec Le Labyrinthe qui vise cette fois un public plus masculin (amateurs d'histoires d'amour, passez votre chemin !). Prenant à nouveau comme toile de fond une dystopie, à savoir un univers où la quête de bonheur et de liberté semble impossible, cette nouvelle franchise s’ouvre avec un premier film au pitch simple mais très accrocheur : on y suit les aventures de Thomas, un jeune homme à la mémoire effacée qui se retrouve piégé au cœur d’un labyrinthe géant en compagnie d’un petit groupe de garçons de son âge. Vivant en autarcie avec des règles très strictes, cette communauté survit tant bien que mal tout en essayant de trouver une sortie à ce dédale mystérieux. Curieux de nature, Thomas va très vite essayer de percer le mystère de cet endroit, au risque de mettre en danger cette fragile communauté.
Malgré un budget plus que modeste pour un blockbuster de ce calibre, le réalisateur Wes Ball s’en sort plutôt bien. Ce spécialiste des effets spéciaux, dont c'est le premier long métrage, qui avait signé l’impressionnant court métrage Ruin il y a quelques années (où on sentait déjà la patte graphique du Labyrinthe), met tout son savoir faire pour plonger le spectateur dans un monde imaginaire crédible. Les décors imposent leur gigantisme, les séquences d’actions sont efficaces, le rythme est parfaitement maitrisé. En résumé, le spectacle est au rendez-vous.
Mais une fois les règles du jeu exposées dans une première demi-heure qui nous met en appétit, la narration de ce Labyrinthe devient alors… labyrinthique. De promesses non tenues ou carrément éclipsées en passant par un grand nombre de raccourcis scénaristiques et la présence inutile de certains personnages, on a peu à peu la désagréable impression que les auteurs nous mènent en bateau. Le comble étant qu'aucun protagoniste ne se perd dans les méandres de ce labyrinthe ! Pour un film dont c'est le sujet central, c’est tout de même très décevant.
Plus généralement, tous les dangers qui paraissaient insurmontables (et donc très excitants) au début du film s’émoussent au fur et à mesure que l’intrigue se développe. La fin, brouillonne, enchaînant les révélations et les retournements de situations les uns après les autres, ne fait que confirmer ce sentiment de flottement désagréable. En attendant une inévitable suite…
Alexandre Robinne
Etats-Unis - 1h53
Réalisation : Wes Ball - Scénario : Noah Oppenheim, Grant Pierce Myers, T.S. Nowlin d'après le livre de James Dashner
Avec : Dylan O'Brien (Thomas), Ami Ameen (Alby), Ki Hong Lee (Minho), Will Poulter (Gally), Blake Cooper (Chuck).
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