jeudi 9 juillet 2015

Les Minions


Il fallait que ça arrive ! Après les cartons Moi, Moche et Méchant 1 & 2, il était devenu impensable d’échapper au spin-off basé sur les Minions, ces fameux petits êtres jaunes, cousins pas si éloignés des Lapins-crétins, serviteurs dévoués mais maladroits du (faux) méchant Gru. Toujours réalisé par le français Pierre Coffin, affublé cette fois-ci du technicien américain Kyle Balda (Le Lorax), on pouvait s’interroger sur la nécessité d’un tel projet reposant exclusivement sur des personnages très drôles mais pas forcément intéressants sur 90 minutes.

Après avoir passé des millions d’années à œuvrer pour les plus grands méchants que la Terre ait porté (du Tyrannosaurus Rex à Napoléon), les Minions se retrouvent sans maître, et donc sans aucun but dans leur vie. Pour parer à leur désarroi, trois d’entre eux, Kevin, Stuart et Bob décident d’aller trouver un nouveau méchant à servir. En arrivant à New York en 1968, ils découvrent l’existence de la super-méchante Scarlett Overkill qui rêve de s’emparer du trône d’Angleterre. En engageant nos trois aventuriers, elle va vite se rendre compte de leur efficacité à double tranchant.


Comme prévu, ce long métrage d’animation ne repose que sur les frêles épaules des Minions. Même si l’on retiendra une famille de braqueurs (et leur chat !) assez savoureuse ainsi qu’une Reine Élisabeth haute en couleur, aucun personnage n’arrive à leur cheville lorsqu’il s’agit de tout faire sauter dans la joie et la bonne humeur. Leur langage mélangeant le français, l’italien, l’espagnol et l’anglais (mais aussi quelques mots indonésiens, indiens, etc.), est particulièrement bien élaboré et leur confère un humour universel. Les Minions n’ont ni pays, ni âge, ni opinion, ni aucun arc narratif, mais leur caractérisation est évidente. En travaillant leurs trois héros, les réalisateurs nous permettent de nous attacher à ses petits monstres qui n’étaient jusqu’alors que les faire-valoir humoristiques des films Moi, Moche et Méchant.

Le rythme soutenu est parsemé d’une avalanche de gags destinés aux petits comme aux grands, permettant à ses Minions de réussir haut la main leur passage en tête d’affiche, tout en réservant bon nombre de surprises (et c’est rare pour ce genre de films à la promotion souvent dévastatrice). Sans atteindre le niveau d’une production Pixar (la saga Toy Story, Vice Versa, Là-haut, etc.) Les Minions semblent bien partis pour conquérir le monde et risque de faire un peu d’ombre à leur saga d’origine.

Alexandre Robinne

Etats-Unis - 1h31
Réalisation : Kyle Balda et Pierre Coffin - Scénario : Brian Lynch

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