Mon Cinématographe parle aussi de séries, la preuve ce soir avec les deux derniers épisodes de la série Borgen diffusée sur Arte. Si vous n'avez pas encore plongé dans les méandres de la politique danoise et suivi les turpitudes de Birgitte Nyborg, alors une séance de rattrapage s'impose.
Borgen déroute dans un premier temps car le spectateur français doit s'habituer au fonctionnement institutionnel danois, éloigné par bien des aspects du nôtre. Les saisons 1 et 2 nous racontent la vie intime et publique de la première femme Premier ministre du royaume du Danemark. La série explore également les liens très étroits entre les médias et les politiques et les différents compromis (et parfois renoncements) que doit faire Birgitte si elle veut conserver l'unité de sa majorité et mener à bien les réformes du pays. Mais contrairement à la série de David Fincher House Of cards, Borgen mêle les stratégies de communication et les intrigues politiques en n'abandonnant pas le terrain des idées et des convictions.
Borgen est donc une série plutôt bienveillante sur l'exercice du pouvoir bien que les calculs politiciens et les manoeuvres en tous genres soient légion. Pour sa troisième et ultime saison, le créateur de la série, Adam Price, renouvelle l'intrigue dans laquelle Birgitte n'est plus Premier ministre mais leader d'un nouveau parti. Une saison qui montre le paysage audiovisuel sous un jour peu reluisant, où la course à l'audimat contrarie sérieusement la sérénité des journalistes. Une série captivante que l'on quitte à regret, en attendant une (énième!) adaptation outre-atlantique.
Les saisons 1 et 2 sont disponibles en DVD chez Arte Video.
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