Mon Cinématographe était au Festival du cinéma américain de Deauville, qui fêtait cette année son quarantième anniversaire, et vous propose un large panorama de la manifestation.
Vous retrouverez en interview deux des personnalités honorées cette année et à qui le festival à rendu hommage. D'abord l'acteur comique Will Ferrell, connu pour ses prestations hilarantes dans Légendes Vivantes ou Ricky Boby - Roi du Circuit, qui nous a gratifié d'un français tout à fait personnel. Puis le comédien Ray Liotta, inoubliable depuis Les Affranchis de Martin Scorsese, et à l'affiche de nombreux polars et autres films de gangsters, qui nous a expliqué sa vision du métier d'acteur.
Le festival proposait également une compétition de quatorze long métrages indépendants, de qualité diverse, dont le grand vainqueur est le formidable Whiplash de Damien Chazelle, auréolé du Grand Prix et du prix du public, et qui a obtenu une standing ovation de quinze minutes ! Mon Cinématographe l'avait découvert lors du dernier festival de Cannes et l'a depuis évoqué à plusieurs reprises. Vous pourrez d'ailleurs découvrir très bientôt une version longue de l'interview que nous avait accordé Damien Chazelle et J. K. Simmons lors du festival de Cannes.
Nous avons retenu deux films de la compétition. Le premier est le nouveau long métrage de Gregg Araki, White Bird, qui nous plonge dans l'Amérique de la fin des années 80 à travers une portrait désenchanté de l'american way of life. Loin de ses excentricités coutumières, Araki nous bouleverse en dépeignant l'incompréhension et l'indifférence d'une fille pour sa mère qui, après sa mystérieuse disparition, va peu à peu la hanter. Onirique, secrètement mélancolique, White Bird est sans conteste l'un des films les plus touchants du cinéaste, et aussi l'un des plus surprenants, avec un coup de théâtre stupéfiant, applaudi par toute la salle. Ne manquez pas cette belle proposition de cinéma, à découvrir en salles à partir du 15 octobre.
Le second film que nous avons retenu est le deuxième long métrage de Mike Cahill, I Origins, qui s'était fait connaître il y a trois ans avec Another Earth. Cette fois, il nous propose une réflexion sur la science et la spiritualité en racontant une histoire d'amour liée au pouvoir des yeux. Bancal, parfois maladroit dans son traitement, Mike Cahill a tout de même le mérite d'aborder une sujet rarement traité dans le cinéma contemporain. Nous l'avons rencontré afin qu'il évoque avec nous les origines de son film.
Le festival proposait également des avant-premières, parmi lesquelles le dernier thriller de Roger Donaldson, un vieux routier du genre, qui signe The November Man dont la vedette est 007, alias Pierce Brosnan, qui a fait le voyage à Deauville pour l'occasion. L'acteur en a profité pour nous parler de ce thriller convenu mais efficace et revenir également sur son expérience des James Bond, accompagné de l'actrice ukrainnienne Olga Kurylenko.
Enfin, le star la plus attendue du festival, et qui a fait grimper l'applaudimètre, n'était autre que Mick Jagger, venu présenter un biopic très réussi sur James Brown, Get On Up, réalisé par Tate Taylor. Bien que le film demeure formellement conventionnel, il évite la plupart des pièges inhérents au genre et finit par nous électriser grâce à la personnalité et à la musique explosive du roi de la soul. A invité exceptionnel, mesures exceptionnelles, le CID de Deauville était bouclé pour la conférence de presse très attendue de l'équipe du film, à laquelle nous avons pu assister. Une dernière note stimulante pour un festival qui a, dans l'ensemble, tenu ses promesses.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire